Je vais vous parler d’une méthode de stockage de CO2 révolutionnaire, dont notre société participe au développement depuis fin 2014. Ce principe de stockage concret est en cours de développement depuis 2007. C’est à ce jour la méthode la plus efficace et la plus rapide pour stocker le CO2 que nous émettons, mais cette technologie novatrice est aussi chère malheureusement encore de nos jours. On travaille d’ailleurs sur ce procédé à grande échelle afin d’en faire diminuer les coûts.
On veut stocker le cO2 dans le sol
C’est un peu le principe inverse du charbon et du pétrole. En effet, le pétrole et le charbon sont issus de composés organiques carbonés fossilisés. Le carbone est donc stocké sous forme minérale. Or l’homme va utiliser des hydrocarbures, du pétroles, du charbons et les brûler ce qui va faire que le carbone qui avait stocké dans ces matières il y a des millions d’années va se retrouver de nouveau dans l’athmosphère. Et la conséquence on la connait tous : ça pollue avec des oxydes d’azote, des particules fines et du dioxyde de carbone en masse est émis dans l’air… Et puis cela réchauffe la terre…
Le concept ici est de recapturé le dioxyde de carbone qui se trouve dans l’air, 0.04% de l’air. Il faut savoir que c’est le taux de CO2 dans l’air le plus élevé sur terre depuis 2,5 millions d’années quand même. Ensuite, l’idée du stockage du C02 dans le sol est de le réinjecté sous pression ou avec de l’eau afin qu’il rentre dans le sol et n’en ressorte plus, c’est du stockage géologique, comme le pétrole ou le charbon sauf que le carbone est sous forme gazeuse.
Cependant depuis des dizaines d’année que les chercheurs essaient ce type de stockage, on s’aperçoit que c’est plutôt temporaire car le CO2 arrive à remonter à la surface avec l’eau, ou par des trous dans la roche, car un gaz est très volatile. C’est suite à ces observations que nous avons eu l’idée de l’injecter dans le sol, mais de le transformer pour qu’il ne remonte plus!
CarbFix : On stocke le carbone dans les basaltes sous forme de carbonates
Notre idée révolutionnaire est en fait assez simple : au lieu d’essayer de stocker le carbone sous forme gazeuse – très volatile – ou sous forme de « superfluide » on va essayer de le minéraliser. Une fois transformer en minéraux le carbone est totalement piéger et ne peux plus bouger ad vitam eternam! Il est bloqué géologiquement sans pouvoir sortie des roches et il retourne dans le sol de là où il venait en y restant une bonne fois pour toute!
Pour se faire, on va injecter de l’eau sous pression, avec une très grosse teneur en CO2 à l’intérieur à plus de 800 m de profondeur dans des roches basaltiques. Au début il est à l’état gazeux dissout dans l’eau, et au fûr et à mesure de son contact avec les roches basaltiques, riches en fer, silice, calcium et magnésium, le carbone va petit à petit se transformer grâce à des réactions chimiques naturelles en minéral solide : en carbonate de fer, en carbonate de calcium ou en carbonate de magnésium. Le processus de transformation est assez long mais on a pu montrer lors de nos différentes études qu’au bout de 2 ans, 95% du carbone dissout dans l’eau sous forme de CO2 s’est transformé en carbonate. L’eau dans cette réaction va servir de catalyseur et va accélérer cette réaction chimique. Ce processus est donc le processus le plus rapide du monde pour stocker définitivement le carbone et s’en débarrasser à ce jour. C’est le cycle carbone le plus court!
L’avantage de faire ce stockage dans le basalte, c’est que cette roche est plus riche que les autres roches de la planète en fer, magnésium et calcium, elle est donc idéale.
Le carbonate de fer est plus connu sous le nom de sidérite : de formule chimique FeCO3. Le carbonate de magnésium et de calcium sont plus connus sous le nom de dolomite : de formule chimique MgCO3 et CaCO3.
Il faut savoir que ce procédé se passe naturellement lors de la sédimentation des océans, et que ces carbonates crées naturellement il y a des millions d’années sont aujourd’hui le plus gros puits de carbone du monde. Ce principe de stockage de CO2 que nous avons développé reprend donc ce que dame nature a fait de plus efficace et le plus naturellement du monde.
Perspective de la décarbonisation avec le stockage du carbone dans les basaltes
Et c’est là que ce procédé va devenir de plus en plus plébiscités dans les siècles à venir pour piéger le carbone et diminuer l’effet de serre.
Premièrement, comme on vient de le voir juste au dessus, ce procédé est le cycle carbone le plus court, il n’y a, à ce jour, aucun autre moyen de stocker le carbone sous forme géologique à grande échelle.
Deuxièmement, ce procédé fonctionne le mieux dans les basaltes, et les basaltes sont une roche extrêmement fréquente sur notre terre, ce qui fait que les endroits ou ce stockage va pouvoir se faire sont innombrables, et ça c’est une très bonne nouvelle pour le climat. Imaginez ce qu’on peut faire dans une région comme la Sibérie qui est la plus grande province ignée du monde avec des épaisseurs et une quantité de basalte monstrueuse! L’avenir de cette technologie se passera notamment là-bas.
Troisièmement, ce procédé est assez « simple » a réalisé, il faut forer à partir de 800m de profondeur, chose que nous savons faire aisément aujourd’hui. Bien sur on pourra forer aussi de plus en plus profond pour injecter toujours plus de CO2 dans la croûte terrestre. Ça marchera aussi.
L’homme va pouvoir donc gérer le stockage géologique du CO2 au niveau planétaire avec cette méthode… On ne peut pas en dire autant des déchets nucléaires par exemple. Même s’il va rester quelques inconvénients : il va falloir capturer le CO2 et le transporter sur les lieux de stockage… Pas des moindres donc, mais c’est une belle avancée.
Il faut savoir qu’en 2016, la capacité de toutes les usines de Carbfix représente environ un potentiel de 5000 tonnes de carbone par an , et l’année prochaine la productivité va doubler et passer à 10000 tonnes par an.
Et action-planète dans cette méthode de stockage de CO2?
Action-planète travaille depuis plus de 2 ans sur le développement de cette technologie. Nous intervenons sur le plan financier et sur le plan humain en R&D avec notre expertise environnement et énergie renouvelable.
Nous sommes en train de négocier un tarif pour pouvoir vous proposer cette méthode de rachat de CO2 complètement inédite au monde. De plus nous continuons à investir dans cette technologie très prometteuse, même si elle est coûteuse pour le moment, alors tenez-vous au courant!